On se retrouve ici : http://unknown-enjoyment.tumblr.com/
(ne fous en faites pas, je resterai ici)
« On était fous de joie d'avoir décroché ce concert. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque, on jouait juste pour le plaisir. Peu importe qu'on se fasse payer ou non. : le but c'était de jouer, et on adorait ça. J'étais tellement excité avant de monter sur scène que je devais courir pour me calmer. Je débordais d'adrénaline et il fallait que je m'en débarrasse d'une façon ou d'une autre, alors je partais piquer un sprint comme ce putain de Forest Gump. Jouer en première partie de Johnny Thunders c'était incroyable parce que, eh bien, c'était Johnny Thunders, des New York Dolls ! J'étais un vrai fan. [...] Moi, je n'arrivais pas à y croire. J'avais rejoint un groupe pour dire à tout le monde d'aller se faire foutre, et si quelqu'un m'avait sorti : « Votre image est nulle», je lui aurais répliqué : « Ta gueule, tête de noeud ! » Et si quelqu'un m'avait dit : « Votre musique, c'est de la merde », je leur en aurais collé une.» Unknown Pleasures.
Petit entracte sympathique d'un livre que je lis actuellement. La biopic de Joy Division, et de New Order, par Peter Hook. Des débuts des Sex Pistols, jusqu'à la mort de Ian Curtis. Et la suite avec New Order. A lire absolument pour les fanas (décidément un livre superbement écrit, mon préféré avec L'Attrape-Coeurs).
Bon voilà, j'arrête de faire la promo de ces bouquins et je vais aller droit au but. J'imagine déjà que je vais écrire un pavé, et tout ça, tout ça. Je sais que 98% des gens qui vont voir cet article s'en ficheront totalement, ne le liront pas. Pourtant, ce que je vais dire vous concerne tous. Nous concerne tous.
J'ai décidé de prendre un peu de recul, chose que je fais depuis quelques semaines en réalité. De changer de nom, oui, encore. Je pense que ça atténuera les faits. J'espère. Je crois. J'aime bien croire. Croire, c'est un baume pour l'esprit. Et je crois que ça apaisera quelque chose. Alors je vais changer de nom. Recommencer, tout. Depuis le début, peut-être, remettre à neuf. Devenir quelqu'un d'autre. Essayer d'oublier. Supprimer manuellement, mais mentalement, je sais bien que c'est impossible. Ce qui est fait est fait. Et, à défaut de ne pas réussir à guérir, il faut vivre avec ses maux. Cependant, je me sens tellement nue, tellement nue et écorchée que ce n'est même pas ça qui fait le plus mal. Je suis juste tellement sous le choc que cette horreur, ce crime, ait été commis par quelqu'un que j'admirais et que je respectais, en qui j'avais... réellement confiance.
Passons la rancune. En réalité, je ne semble pas rancunière. Mais certaines choses refont surface, tôt ou tard. Ne vous en faites pas, je ne suis pas haineuse. Mais je suis bel et bien la haine personnifiée. Je ne la déteste pas. C'est juste... une immense tristesse. Et puis, la seule solution qu'il y a eut à ce conflit, c'est faire semblant, comme s'il ne s'était rien passé. Et pourtant, tout s'est passé. J'ai l'impression d'avoir été violée moralement. Vous ne comprenez pas de quoi je parle ? De cette confiance qu'on accorde naïvement, et qui, par la suite, est violée. Et on se sature peu à peu, se méfiant de tout et de tout le monde. Le monde n'est plus qu'un ennemi contre vous. Vous n'accordez plus rien, plus une once de secret au reste du monde. Et vous pensez que ça sera ainsi jusqu'à la fin. Pourtant, il suffira d'une seule personne pour pénétrez à nouveau dans votre esprit. Nous sommes dépendant de cette confiance que nous accordons à n'importe qui. Car c'est tout bonnement humain. Mais pour moi, elle n'était pas n'importe qui. Et jamais cette idée m'avait effleurée l'esprit. Jamais au grand jamais, et au grand damn de ma naïveté oui, certainement.
J'ai décidé de passer à autre chose, parce que je n'aime pas le conflit. Même si la blessure, elle, est toujours à l'air libre, j'irai de l'avant. C'est certain que ce n'est pas la fin du monde, que ce n'est pas la troisième guerre mondiale ni quoique ce soit d'autre, mais ça fait quand même mal. Depuis, j'essaie de ne plus venir ici. Du moins, de moins en moins. Mais c'est plus fort que moi. Cet endroit reste mon sanctuaire. Et depuis que je suis totalement abandonnée, je n'ai plus aucun endroit où allez, ni personne vers qui me tourner. Je me sens minuscule dans un monde immense. Décidément, je continue de tomber des nues. Je n'allais jamais penser qu'elle allait m'abandonner. La promesse du devenir un était aussi un baume pour l'esprit, apparemment. Alors j'ai mal, mais je souffre en silence, car je me détruis à chaque fois un peu plus à essayer de tenter de sauver ce qu'il reste. C'est ramasser les morceaux de verre en continuant de se couper les mains avec.
J'hésite encore à changer de nom ici, ou bien alors tout recommencer ailleurs, sur une autre adresse ou même pas du tout. Je risquerai de tout perdre. Tous mes repères. Tous ces gens magnifiques que j'ai rencontré ici. Toute ma vie tout ce que j'ai pu ressentir, découvrir. H, surtout. C'est ici que j'ai tout vécu avec elle. J'ai du mal à passer à autre chose. A vrai dire, je ne sais pas ce que je veux réellement. J'ai perdu tous mes repères. J'ai vécu des changements auxquels je ne m'attendais pas, des choses que je ne voulais pas vraiment voir. Et tous ces changements m'ont fait comprendre que je n'étais vraiment à l'abri de rien ni de personne. A tous, je vous dis merci. Ce ne sont pas des adieux. Mais cet article explique pourquoi je serai désormais la jouissance inconnue.
Bien à vous.
(ne fous en faites pas, je resterai ici)
« On était fous de joie d'avoir décroché ce concert. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque, on jouait juste pour le plaisir. Peu importe qu'on se fasse payer ou non. : le but c'était de jouer, et on adorait ça. J'étais tellement excité avant de monter sur scène que je devais courir pour me calmer. Je débordais d'adrénaline et il fallait que je m'en débarrasse d'une façon ou d'une autre, alors je partais piquer un sprint comme ce putain de Forest Gump. Jouer en première partie de Johnny Thunders c'était incroyable parce que, eh bien, c'était Johnny Thunders, des New York Dolls ! J'étais un vrai fan. [...] Moi, je n'arrivais pas à y croire. J'avais rejoint un groupe pour dire à tout le monde d'aller se faire foutre, et si quelqu'un m'avait sorti : « Votre image est nulle», je lui aurais répliqué : « Ta gueule, tête de noeud ! » Et si quelqu'un m'avait dit : « Votre musique, c'est de la merde », je leur en aurais collé une.» Unknown Pleasures.
Petit entracte sympathique d'un livre que je lis actuellement. La biopic de Joy Division, et de New Order, par Peter Hook. Des débuts des Sex Pistols, jusqu'à la mort de Ian Curtis. Et la suite avec New Order. A lire absolument pour les fanas (décidément un livre superbement écrit, mon préféré avec L'Attrape-Coeurs).
Bon voilà, j'arrête de faire la promo de ces bouquins et je vais aller droit au but. J'imagine déjà que je vais écrire un pavé, et tout ça, tout ça. Je sais que 98% des gens qui vont voir cet article s'en ficheront totalement, ne le liront pas. Pourtant, ce que je vais dire vous concerne tous. Nous concerne tous.
J'ai décidé de prendre un peu de recul, chose que je fais depuis quelques semaines en réalité. De changer de nom, oui, encore. Je pense que ça atténuera les faits. J'espère. Je crois. J'aime bien croire. Croire, c'est un baume pour l'esprit. Et je crois que ça apaisera quelque chose. Alors je vais changer de nom. Recommencer, tout. Depuis le début, peut-être, remettre à neuf. Devenir quelqu'un d'autre. Essayer d'oublier. Supprimer manuellement, mais mentalement, je sais bien que c'est impossible. Ce qui est fait est fait. Et, à défaut de ne pas réussir à guérir, il faut vivre avec ses maux. Cependant, je me sens tellement nue, tellement nue et écorchée que ce n'est même pas ça qui fait le plus mal. Je suis juste tellement sous le choc que cette horreur, ce crime, ait été commis par quelqu'un que j'admirais et que je respectais, en qui j'avais... réellement confiance.
Passons la rancune. En réalité, je ne semble pas rancunière. Mais certaines choses refont surface, tôt ou tard. Ne vous en faites pas, je ne suis pas haineuse. Mais je suis bel et bien la haine personnifiée. Je ne la déteste pas. C'est juste... une immense tristesse. Et puis, la seule solution qu'il y a eut à ce conflit, c'est faire semblant, comme s'il ne s'était rien passé. Et pourtant, tout s'est passé. J'ai l'impression d'avoir été violée moralement. Vous ne comprenez pas de quoi je parle ? De cette confiance qu'on accorde naïvement, et qui, par la suite, est violée. Et on se sature peu à peu, se méfiant de tout et de tout le monde. Le monde n'est plus qu'un ennemi contre vous. Vous n'accordez plus rien, plus une once de secret au reste du monde. Et vous pensez que ça sera ainsi jusqu'à la fin. Pourtant, il suffira d'une seule personne pour pénétrez à nouveau dans votre esprit. Nous sommes dépendant de cette confiance que nous accordons à n'importe qui. Car c'est tout bonnement humain. Mais pour moi, elle n'était pas n'importe qui. Et jamais cette idée m'avait effleurée l'esprit. Jamais au grand jamais, et au grand damn de ma naïveté oui, certainement.
J'ai décidé de passer à autre chose, parce que je n'aime pas le conflit. Même si la blessure, elle, est toujours à l'air libre, j'irai de l'avant. C'est certain que ce n'est pas la fin du monde, que ce n'est pas la troisième guerre mondiale ni quoique ce soit d'autre, mais ça fait quand même mal. Depuis, j'essaie de ne plus venir ici. Du moins, de moins en moins. Mais c'est plus fort que moi. Cet endroit reste mon sanctuaire. Et depuis que je suis totalement abandonnée, je n'ai plus aucun endroit où allez, ni personne vers qui me tourner. Je me sens minuscule dans un monde immense. Décidément, je continue de tomber des nues. Je n'allais jamais penser qu'elle allait m'abandonner. La promesse du devenir un était aussi un baume pour l'esprit, apparemment. Alors j'ai mal, mais je souffre en silence, car je me détruis à chaque fois un peu plus à essayer de tenter de sauver ce qu'il reste. C'est ramasser les morceaux de verre en continuant de se couper les mains avec.
J'hésite encore à changer de nom ici, ou bien alors tout recommencer ailleurs, sur une autre adresse ou même pas du tout. Je risquerai de tout perdre. Tous mes repères. Tous ces gens magnifiques que j'ai rencontré ici. Toute ma vie tout ce que j'ai pu ressentir, découvrir. H, surtout. C'est ici que j'ai tout vécu avec elle. J'ai du mal à passer à autre chose. A vrai dire, je ne sais pas ce que je veux réellement. J'ai perdu tous mes repères. J'ai vécu des changements auxquels je ne m'attendais pas, des choses que je ne voulais pas vraiment voir. Et tous ces changements m'ont fait comprendre que je n'étais vraiment à l'abri de rien ni de personne. A tous, je vous dis merci. Ce ne sont pas des adieux. Mais cet article explique pourquoi je serai désormais la jouissance inconnue.
Bien à vous.