
Et puis, ne sais-tu pas ? Une partie de moi est morte il y a peu, avec ce qui devait mourir là-bas. Je ne m'en remet pas, je me sens brisée. Ne savais-tu pas ? Je me suis vue mourir. J'ai cru que j'allais mourir. Et j'ai eu raison. Ils ont tous essayé, mais ils ont tous échoué.
Personne ne sait vraiment qui je suis, ni ce que je pourrais t'envier. Moi aussi, j'ai abandonné mon âme pour la laisser derrière moi. Je suis libre comme l'air. Et je ne t'appartiendrais jamais. Tu m'empoisonnes. J'ai été aveuglée par ce qui semblait être toi, et ce que tu as fait semblant de me montrer manque à qui tu es réellement. Et puisse-t-il s'en suivre des cicatrices, je survivrai. Et autour du monde, je combattrai la mort et cet attrait désespérant de la vie. Quel genre de sensibilité humaine se cache derrière le drame de l'existence ? Seul l'Ailleurs attire ton regard. Et à l'instant, oui, je te hais. Car je voudrais exister, ne serait-ce qu'un instant. A travers toi, même dans ton esprit. Je n'existe qu'à travers l'inconnu, ce qu'on ne connaît pas, ce qui est inaccessible. Trop tard. J'ai déjà trouvé ce que je cherchais. Et tu sais que ce n'était pas toi. Non ce n'était pas toi, non. Combien de ruptures, combien de blessures, un sourire, hélas, qui s'enfui, s'efface, brûle et s'enfui encore.